Longtemps le business des technologies de l’information et de la communication s’est porté prioritairement sur le hardware : les machines, les écrans, les disques de stockage… Désormais, le software prend le pas en ce qui concerne la valeur ajoutée. Avec cette petite différence : souvent réservée aux majors du marché ou à quelques programmeurs de grosses entreprises, la création de programmes est désormais accessible à toute une série de professionnels ou d’amateurs avertis.
L’écosystème général du web (contenu des moteurs de recherche, produits, services…) ouvre de grandes opportunités aux start-up et aux PME spécialisées : elles peuvent désormais créer les services, les applications qui apportent une valeur ajoutée à l’offre globale des majors (les fameuses applications pour tablettes, les nouveaux réseaux sociaux). Si Internet a démocratisé l’accès aux savoirs il a aussi favorisé la naissance de nouveaux Archimède défiant parfois – parfois ! – les lois imposées par les géants du système.
Aujourd’hui un internaute lambda a la possibilité d’acquérir grâce à son blog, pour peu qu’il y laisse des commentaires non dénués d’intérêt, autant de crédit que certains journalistes.
Aujourd’hui aussi, le prochain réseau social à la mode est peut-être occupé à naître dans une chambre d’étudiant à Luxembourg, à Charleville ou à Namur.
Aujourd’hui enfin, il reste du chemin à parcourir en matière d’éducation numérique. Mieux vaut maîtriser les enjeux sociologiques, éthiques et technologiques du web. Il reste des règles à élaborer et à faire respecter sur le net pour créer des citoyens et des entreprises numériquement responsables. C’est à cette condition, et à cette condition seulement, qu’il deviendra durablement un vecteur de valeur ajoutée. Donc, une nouvelle fois, de croissance.